Pendant le confinement, nous étions assignés à résidence dans un appartement meublé car nous étions en attente de notre nouvelle maison après être arrivés peu de temps auparavant dans une nouvelle ville. J’ai décidé de photographier notre quotidien dès le premier jour du confinement puis dès que j’ai pris connaissance du challenge de Caroline, j’ai décidé d’y participer pour me donner un objectif quotidien et continuer à créer. La fenêtre s’est imposée comme une évidence. Elle était celle par laquelle entrait la lumière, celle dans laquelle nos corps se reflétaient, celle par laquelle nous avions quelques contacts distants avec l’extérieur, celle sur laquelle nous avons dessiné, celle avec laquelle nous avons créé un arc en ciel, celle qui était notre ouverture sur quelques espaces verts, celle par laquelle nous avons applaudi tous les soirs le personnel soignant.
Cette fenêtre est celle d’une seule et même pièce dans laquelle j’ai décidé de créer à plusieurs heures du jour et de la soirée peu importe la météo extérieure.
N’ayant pas d’espace extérieur durant cette période inédite, la fenêtre s’est imposée comme le symbole de ce confinement pour ma famille et moi.
Elle est devenue un acteur à part entière de mes images au même titre que mes filles et la lumière.